Renault, -5,11% en clôture des marchés ce vendredi 18 février, est durement sanctionné par le marché après l’annonce des pertes de 8 milliards d’euros en 2020.
L’année 2020, se traduit par une perte historique de 8 milliards d’euros pour un chiffre d’affaires en repli de 21,7% à 43,5 milliards d’euros (-18,2% à taux de change comparables) pour Renault, annonce l’entreprise dans un communiqué publié ce vendredi. L’épidémie de coronavirus et les mesures de confinement ont eu raison du marché automobile.
Pour comprendre cette perte historique, la contribution du partenaire japonais Nissan, détenu à 43% par Renault a pénalisé à hauteur de 4,9 milliards d’euros. Le groupe au losange a vu ses ventes plonger de 21,3% sur l’année, avec moins de trois millions d’automobiles vendues sur un marché en chute libre depuis la crise sanitaire dû au coronavirus
Redressement au second semestre
Au premier semestre Le groupe avait enregistré une perte de 7,3 milliards d’euros. Mais il a limité la casse au second semestre, avec une perte de seulement 660 millions d’euros et un chiffre d’affaires en recul de 8,9 % et un chiffre d’affaires en recul de 8,9% à 43,5 milliards d’euros, selon les résultats publiés ce vendredi.
« La priorité est donnée à la profitabilité et à la génération de cash, comme annoncé lors de notre plan stratégique Renaulution », présenté en janvier, a indiqué le directeur général, Luca de Meo, cité dans le communiqué. « L’année 2021 sera difficile, avec des incertitudes liées aux crises sanitaires ainsi qu’à l’approvisionnement de composants électroniques. » Le groupe n’a pas publié de prévisions pour l’année 2021. Il a accumulé des réserves de liquidités à hauteur de 16,4 milliards d’euros, dont 4 milliards tirés sur des prêts garantis par l’Etat.
Communiqué de presse : Renault / Boulogne-Billancourt, le 19 février 2021
Objectif : 3 milliards d’euros d’économies d’ici 2025
Pour sa part le syndicat CGT du groupe Renault dans communiqué a annoncé « Les aides publiques (le constructeur a bénéficié de plusieurs milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat NDLR) et les sacrifices des salariés permettent au groupe Renault d’annoncer un résultat inespéré ». En zone de turbulences avant la crise, Renault avait annoncé fin mai 2020 un plan d’économies de plus de 2 milliards d’euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde.
Arrivé à l’été 2020, Luca de Meo a annoncé en janvier une nouvelle coupe dans les budgets, de recherche notamment, mais pas de nouveaux licenciements : l’objectif est désormais de parvenir à un total de 2,5 milliards d’euros d’économies d’ici 2023, et 3 milliards d’ici à 2025. La feuille de route de Luca De Meo, axée sur « la valeur » plus que sur « les volumes », vise notamment à dégager plus de 3 % de marge opérationnelle d’ici à 2023.
Dans le prolongement des décisions, le groupe veut changer ses méthodes de vente via sa nouvelle marque de services de mobilité, Mobilize. Le cofondateur de BlaBlaCar, Frédéric Mazzella, devrait d’ailleurs faire son entrée au conseil d’administration du constructeur.
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